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Qu’est-ce que le Social Learning ou l'apprentissage social ?
Social learning, ou apprentissage social en français : un concept qui séduit de plus en plus d’entreprises dans le cadre de la formation professionnelle.
À juste titre ! Depuis des décennies, les recherches pointent le potentiel de cette forme d’acquisition des savoirs. D’Albert Bandura et sa théorie de l’apprentissage par l'observation et l’imitation, dans les années 60, à des experts comme Richard J. Legers, de la Harvard School of Education, qui a montré que la réussite des étudiants repose en grande partie sur leur faculté à apprendre en petits groupes, où chacun est tour à tour “apprenant” et “sachant”, il apparaît clairement que le social learning a toute sa place dans les méthodes pédagogiques à privilégier.
Dans cet article, Rise Up vous fournit un guide complet sur le social learning ! Que recouvre ce concept exactement ? Quels en sont les avantages ? Comment le mettre en place efficacement dans votre structure ? Consultez toutes nos réponses !
Définition du social learning
Le social learning est une modalité d’apprentissage fondée sur le partage d’informations et le travail collaboratif : le développement des compétences s’appuie ainsi sur les échanges entre apprenants. La terminologie du social learning englobe les termes “apprentissage social”, “apprentissage entre pairs” et “peer learning”. On passe d’une instruction verticale, à sens unique (du sachant vers l’apprenant), qui caractérise l’enseignement scolaire classique, à un apprentissage horizontal, rendu possible par des méthodes et des outils collaboratifs.
Cette définition du social learning montre que l’apprenant devient acteur de sa formation. Il n’est plus seul : l’acquisition de nouvelles aptitudes dépend de ses interactions avec sa communauté. Déployé lors des sessions en présentiel, l’apprentissage social s’adapte également à la digitalisation de la formation professionnelle.
La formation à distance réduit les contacts physiques entre apprenants, un possible manque que le social learning vient combler grâce aux nouvelles fonctionnalités disponibles en ligne (chat, forums, messagerie instantanée, espace communautaire). Depuis une plateforme LMS comme Rise Up, administrateur et formateur peuvent aisément piloter ces services. De son côté, le collaborateur a la possibilité de se connecter à la plateforme à tout moment pour accéder aux ressources pédagogiques et à son espace communautaire.
La notion de social learning n’est pas nouvelle. Ses fondements remontent aux années 20, avec les travaux du pédagogue psychologue russe Lev Vygotski. Mais c’est surtout le psychologue canadien Albert Bandura, une quarantaine d’années plus tard, qui démocratisera la théorie de l’apprentissage social.
Quel est le lien entre apprentissage social et développement cognitif ?
La culture dans laquelle nous grandissons et évoluons, les contacts avec autrui, le besoin d’entrer en médiation avec ses pairs : ces éléments apparaissent indispensables dans l’apprentissage. C’est le pédagogue et psychologue soviétique Lev Vygotsky qui a fourni, dès le milieu des années 20, les clés permettant de comprendre l’interdépendance entre apprentissage social et développement cognitif.
Selon la théorie socioculturelle du développement cognitif de Vygotsky, ce sont les interactions sociales qui permettent à l’individu d’acquérir les connaissances ainsi que les capacités valorisées par sa culture d’appartenance. Le psychologue a démontré que l’enfant s’appuie sur les personnes présentes dans son environnement direct (parents, éducateurs, autres enfants) pour apprendre : celles-ci lui servent naturellement de guide, l’encadrent et l’aident à repousser ses limites. C’est en passant d’une activité solitaire à une activité sociale qu’il se développe et que son fonctionnement mental s’enrichit.
Par ailleurs, selon Vygotsky, une situation d’apprentissage efficace doit prendre en compte le caractère unique de chaque individu : sa personnalité, ses choix, ses attentes, sa structure psychologique. On passe ainsi d’un schéma où l’apprenant est “passif” et déconnecté de son tissu social, à un schéma où chacun construit son propre savoir à partir de ses liens avec l’extérieur. En un mot, l’apprentissage est en grande partie un processus social. On peut dès lors bien parler de “social learning”.
La théorie de l’apprentissage d’Albert Bandura
L’homme est un être social et tire de nombreux bénéfices du contact avec l’autre. Et ce, dès son plus jeune âge. Ainsi, c’est en observant et en copiant autrui qu’il évolue, acquiert des compétences… bref, qu’il apprend. Le psychologue canadien Albert Bandura a théorisé cet apprentissage social en montrant que le comportement humain repose, en grande partie, sur l’imitation et la “modélisation”. L’expérience de la poupée Bodo est à ce titre révélatrice.
Conduite par Bandura au début des années 60, elle a été menée auprès de 72 enfants âgés de 3 à 6 ans. Ces derniers étaient répartis en trois groupes. Dans deux d’entre eux, les enfants avaient affaire à un modèle agressif : un adulte, dans la même pièce qu’eux, frappait (ou frappait et insultait) une poupée avec un marteau. Dans l’autre groupe, l’adulte se contentait de jouer et ne montrait aucune agressivité envers la poupée. Les conclusions de cette expérience se sont révélées sans appel : les enfants exposés au modèle agressif ont eu tendance à reproduire un comportement violent avec la poupée.
Ainsi, l’individu n’est pas un être passif, coupé de son environnement et des autres. Il ne développe pas ses compétences seulement en recevant un flot d’informations d’une personne ayant le statut “d’expert” ou de “spécialiste”. L’apprentissage est étroitement lié au tissu social dont nous faisons partie.
La pratique de l’apprentissage social dans la formation professionnelle
Formation en présentiel
Comment transposer l’apprentissage social dans la sphère de la formation professionnelle ? Il est possible d’adapter les sessions présentielles assez facilement en misant sur le travail en petits groupes et les ateliers. Entrent alors en jeu l’entraide et la collaboration, qui vont favoriser la réussite de l'équipe. Les collaborateurs, sur un pied d’égalité, endossent à la fois le rôle de l’apprenant et du “sachant” en partageant leurs connaissances et leurs idées, afin de mener à bien la mission qui leur a été assignée.
Formation en distanciel : le social learning au service de l'e-learning
De son côté, la formation e-learning opère sa mue en allant de plus en plus vers un apprentissage entre pairs. Autrement dit, le social learning passe aisément la frontière digitale. Initialement, la formation à distance s’appuyait plutôt sur des contenus délivrés verticalement. Le format d’apprentissage le plus répandu sur les plateformes LMS reste d’ailleurs les modules de cours sous forme de vidéos, qui ont tendance à isoler les apprenants. Toutefois, le social learning occupe une place de plus en plus grande sur les LMS grâce à la mise à disposition d’outils collaboratifs, comme on l’a vu précédemment.
En réalité, les deux formules se complètent : d’un côté l’humanisation de la formation et un cadre souple propice à un apprentissage à double-sens, horizontalisé (social learning), de l’autre des modules de formation uniformisés et centrés sur la théorie (e-learning classique).
En amenant la dimension sociale dans la formation, le social learning replace le collaborateur au cœur du processus d’apprentissage et le fait passer d’apprenant passif à apprenant actif. Il communique et partage des informations avec son formateur et ses pairs à tout moment, enrichissant par la même occasion le contenu de formation. Autrement dit, le social learning renforce l’efficacité pédagogique des méthodes traditionnelles.
Sur quel support s’appuyer pour développer ce “mix” gagnant ? Le choix se porte naturellement sur une plateforme LMS ou, mieux encore, LXP.
Comment mettre en place le social learning sur un LMS ou une LXP ?
Les solutions LMS et LXP apparaissent comme des supports idéals pour développer le social learning. Un LMS (Learning Management System) offre une plateforme de gestion de la formation tout-en-un disposant d’une interface centralisée et digitalisée. De son côté, la plateforme LXP (Learning Experience Platform) est une plateforme de formation centrée sur l'expérience utilisateur.
L’idée est d’intégrer un maximum d’interactivité dans la formation. Par exemple, la plateforme LMS-LXP développée par Rise Up propose un espace communautaire, dans lequel la communication est décloisonnée. L’apprenant est intégré au sein d’un ou de plusieurs groupes, dont les membres ont des intérêts et des attentes communs. Concrètement, il est possible de partager des ressources, de commenter, de réagir et de répondre à des messages d’utilisateurs et, bien sûr, de contacter ses pairs directement. On le voit, c’est la logique des réseaux sociaux qui est reprise ici.
Les solutions LMS et LXP misent donc sur l’importance de l’interaction sociale dans l’apprentissage. Ce type de plateforme va même plus loin en offrant un outil complet de digital learning. L’apprentissage social sert alors une ambition qui dépasse le cadre des échanges entre pairs : la personnalisation de la formation. Voici la marche à suivre pour une mise en place efficace du social learning sur un support de type LMS/LXP.
Répartir les apprenants en groupes
L’apprentissage social sera d’autant plus efficace que la communauté réunira des apprenants ayant des éléments en commun : fonction, service dans lequel ils travaillent, hobbies, âge… Depuis l’interface d’administration, il suffit de quelques clics pour créer des groupes d’apprenants sur un LMS ou LXP. Au sein de ces équipes, le partage de supports d’informations sera véritablement utile à tous et il sera plus aisé d’organiser le travail autour de thématiques spécifiques.
Favoriser les exercices collectifs
Toujours dans le but de maintenir une connexion entre vos apprenants sans toutefois vous éloigner de votre objectif principal qui est une bonne réussite de la formation, organisez des travaux de groupe ! Ces derniers obligeront les participants à travailler ensemble et à communiquer pour avancer dans leurs formations.
De plus, les travaux de groupes sont un très bon moyen de motiver vos apprenants puisqu’ils seront challenger par le groupe et devront faire preuve d’un bon esprit d’équipe et s’investir dans le projet pour ne pas pénaliser leurs coéquipiers.
Les exercices en groupe seront développés et enrichis grâce aux chats, aux forums et aux fonctionnalités reprises de Facebook et autres (mise en place de fils de discussion, publication de posts, partage d’informations, commentaires...).
Animer la page communauté
La fonction d’animateur est primordiale dans le cadre du social learning. En effet, il est impératif de susciter l’intérêt de la communauté, de la stimuler et de guider les échanges. Cela peut se faire de plusieurs manières : lancer des sujets de conversation, partager des vidéos, organiser un sondage, etc.
Comme on l’a vu, les plateformes LMS/LXP possèdent généralement un espace communautaire où les apprenants peuvent intervenir à tout moment. Cette page, bien gérée et animée régulièrement, booste l’apprentissage social en renforçant l’implication des collaborateurs.
Mixer le social learning avec d’autres modalités d’apprentissage
Une plateforme de gestion de la formation a l’avantage de combiner plusieurs modalités pédagogiques et formats d’apprentissage. Le social learning peut ainsi intégrer :
- Une formation digitale composée de modules e-learning.
- Le mobile learning. Ce dernier permet d’accéder à son interface personnalisée et de se connecter à sa communauté depuis son smartphone, à tout moment, d’où l’on veut, afin d’interagir ou de consulter les nouvelles informations publiées.
- Le microlearning. Il s’agit de courtes sessions de formation centrées sur un élément d’apprentissage ciblé et directement utile à l’apprenant.
- Le blended learning. Il s’agit d’un parcours de formation hybride qui mêle sessions présentielles et apprentissage en ligne. Le social learning peut intégrer les deux volets et renforcer ainsi l’efficacité du dispositif de formation.
Les avantages du social learning
Optimiser la formation et valoriser les compétences des collaborateurs
La formation est généralement dispensée par des experts et formateurs externes à l’entreprise. Or, les collaborateurs eux-mêmes disposent de savoirs et compétences potentiellement utiles à leurs collègues. Cette ressource interne est d’une grande valeur et l’organisation a tout à gagner à l’utiliser ! Ces connaissances disponibles et transmissibles s’ajoutent à celles délivrées par des sources extérieures. L’apprentissage social vient donc enrichir et optimiser la formation.
Solliciter les expertises des collaborateurs et les inciter au partage d’expériences conduisent à valoriser les compétences internes et favorisent une montée en compétences globale (Upskilling) grâce à une co-construction des savoir-faire. En outre, cette pédagogie passant par la mise en commun des connaissances et l’échange entre pairs améliore l’efficacité de l’apprentissage : en progressant ensemble, les salariés s’approprient plus facilement leurs nouveaux savoirs.
Cela reste toutefois soumis à une condition : le développement de compétences collaboratives. En d’autres termes, le social learning ne peut pas se construire si les salariés ne sont pas en capacité de transmettre leur expertise à autrui. Cela implique également de veiller à la qualité des supports, capitale dans le social learning pratiqué en distanciel.
Augmenter la satisfaction et l’engagement des apprenants
Dans la “guerre des talents” à laquelle se livrent les entreprises des secteurs d’activité pénuriques, la rétention des meilleurs profils est capitale. Or, les collaborateurs attachent une importance croissante à la culture d’apprentissage offerte par l’employeur. À ce titre, le social learning joue un rôle non négligeable. La valorisation de l’apprentissage social démontre en effet que l’organisation propose à ses salariés les moyens de progresser et ce, même par des méthodes informelles (exemple : un employé montre à son collègue, de manière naturelle et spontanée, comment retoucher une photo à l’aide d’un logiciel de PAO).
Dans le même temps, une culture tournée vers le social learning met en évidence la capacité de l’entreprise à reconnaître et à mettre en valeur l’expertise de son personnel. L’expérience collaborateur au quotidien n’en est que meilleure.
Au-delà, le social learning pousse les salariés à devenir acteurs à la fois de leur apprentissage et de celui des autres. Résultat : un sentiment d’appartenance au groupe qui s’affermit et des relations de travail qui reposent de plus en plus sur la collaboration et la cohésion. En clair, l’apprentissage social est une excellente manière de booster l’engagement des employés.
Accroître les performances et la productivité de l’entreprise
Lors de l’onboarding RH, mettre en avant le social learning se révèle être une excellente idée. L’apprentissage social débloque la communication et prévient ainsi d’éventuels obstacles lors des premiers mois passés au sein de l’entreprise. L’arrivant se sent tout de suite intégré à l’équipe, est amené à échanger immédiatement, à faire valoir son expertise tout en recevant énormément d’informations utiles de la part de ses collègues.
Ainsi, il maîtrise les problématiques de l’entreprise, trouve rapidement sa place et s’adapte à son poste rapidement. Conséquence : le nouveau collaborateur se montre productif et performant plus vite, tout en conservant un haut niveau de motivation et d’engagement. En développant l’apprentissage social, l’entreprise obtient donc de réels gains en productivité.
Faire des économies sur les frais de formation
Utiliser les savoirs et expertises déjà présents en interne conduit forcément à économiser sur la formation. Si l’entreprise parvient à mettre en place un dispositif de social learning efficace et engageant, alors elle peut se passer d’une partie de ses formateurs externes, tout comme de sessions en présentiel, le tout représentant un budget conséquent.
Avec le développement du digital, les structures ont à leur disposition de nombreux outils collaboratifs, faciles à prendre en main. Grâce à eux, les collaborateurs possèdent les moyens nécessaires pour organiser leurs communications, partager des fichiers, échanger en temps réel, etc.
Améliorer le retour sur investissement de la formation
À l’optimisation des coûts s’associe l’amélioration du retour sur investissement (ROI). Obtenir la meilleure rentabilité possible des dispositifs constitue l’objectif ultime de tout responsable de formation. L’idée est, à partir d’un investissement optimisé, d’aboutir à une montée en compétences efficace et une excellente rétention des savoirs.
Le cabinet de recherche et d’analyse américain Brandon Hall Group, qui mène de nombreuses études sur l’apprentissage et le management des talents, relève dans “The State of Learning: 2023 And Beyond” que le social learning et le collaborative learning se placent en première position des modalités d’apprentissage émergentes dans lesquelles les organisations souhaitent investir à court terme.
Malgré ses atouts indéniables, le social learning n’est toutefois pas exempt d’inconvénients.
Les inconvénients du social learning
Un mode d’apprentissage difficile à structurer et à organiser
Peut-on poser un cadre au social learning, c’est-à-dire à un apprentissage non formel ? Si oui, comment ? Quelle structure mettre en place pour rendre effectif et fluidifier l'échange de connaissances entre pairs ? Des questions auxquelles il n’est pas toujours facile de répondre… On touche ici à l’organisation de la formation, voire même aux valeurs et aux méthodes de management de la formation utilisées par l’entreprise.
Un dispositif de social learning efficace passe par un assouplissement de l’encadrement des apprenants, en leur laissant le champ libre pour communiquer leur expertise. Dans le même temps, l’apprentissage social n’a pas pour but de faire voler en éclat la structuration habituelle des formations, auquel cas les collaborateurs se retrouveraient livrés à eux-mêmes. Un juste milieu est donc à trouver.
Des difficultés dans l’évaluation des formations
Autre inconvénient du social learning : la difficulté à évaluer les formations qui y font appel. La nature informelle de ce format pédagogique complique l’analyse. Sur quelles données tangibles s’appuyer ? Habituellement, des informations précises et incontestables constituent la matière utilisée pour mesurer l’efficacité d’une formation : la durée passée à se former, les réponses à des tests et autres quiz de fin de formation, le pourcentage de réussite ou encore le taux de complétion. Ces données sont plus floues, voire inexistantes pour certaines, dès lors que l’on passe en mode social learning. Il est essentiel d’en tenir compte lors de la mise en place de l’apprentissage entre pairs.
Ce qu’il faut conclure : le social learning utilisé seul présente des écueils. Pour, au contraire, tirer tous les bénéfices de cette méthode d’enseignement, il convient de l’envisager dans un programme de formation plus global, parfaitement balisé, possédant une structure d’apprentissage claire.
Afin d’améliorer l’efficacité du social learning, pensez enfin à stimuler les interactions et à capitaliser sur la gamification et la classe virtuelle. Voyons ces bonnes pratiques en détail.
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Le social learning au service de l’e-learning
Si le social learning constitue une excellente méthode pédagogique, il ne peut constituer le seul élément d’un dispositif de formation. Pour exploiter au maximum son potentiel, il convient de replacer l’apprentissage social dans le cadre plus large du e-learning. En effet, les avantages des deux solutions s’associent : d’un côté l’humanisation de la formation et un cadre souple propice aux échanges (social learning), de l’autre des modules de formation uniformisés et centrés sur la théorie (e-learning classique).
En amenant la dimension sociale dans la formation, le social learning replace le collaborateur au cœur du processus d’apprentissage et le fait passer d’apprenant passif à apprenant actif. Il communique et partage des informations avec son formateur et ses pairs à tout moment, enrichissant par la même occasion le contenu de formation. Autrement dit, le social learning renforce l’efficacité pédagogique des méthodes traditionnelles.
Sur quel support s’appuyer pour développer ce “mix” gagnant ? Le choix se porte naturellement sur une plateforme LMS ou, mieux encore, LXP. L’idée est ici d’intégrer un maximum d’interactivité dans la formation. Comment ? En intégrant des fonctionnalités sociales et autres outils collaboratifs. Par exemple, la plateforme LXP développée par Rise Up propose un espace communautaire, au sein duquel la communication est décloisonnée. L’apprenant est intégré au sein d’un ou de plusieurs groupes, dont les membres ont des intérêts et attentes communs. Concrètement, il est possible de partager des ressources, de commenter, réagir et répondre à des messages d’utilisateurs et, bien sûr, de contacter ses pairs directement. On le voit, c’est la logique des réseaux sociaux qui est reprise ici.
La LXP mise donc sur l’importance de l’interaction sociale dans l’apprentissage. Ce type de plateforme va toutefois plus loin en offrant un outil complet de digital learning. L’apprentissage social sert alors une ambition qui dépasse le cadre des échanges entre pairs : la personnalisation de la formation.
10 façons d’améliorer le social learning
Le social learning est désormais incontournable dans la formation professionnelle. Si ses bénéfices sont réels, nous avons également vu que l’apprentissage social possède quelques inconvénients. Il n’est donc pas rare que les entreprises se trouvent face à des difficultés imprévues après avoir intégré le social learning dans leurs dispositifs. C’est pourquoi Rise Up vous dévoile 10 solutions concrètes pour améliorer cette méthode d’apprentissage au sein de votre structure.
1. Créez une communauté d’apprenants : la base du social learning
Avant toute chose, vous avez besoin d'une communauté d’apprenants si vous souhaitez favoriser le partage. Pour ce faire, il convient de les regrouper en fonction de leurs métiers, de leurs formations ou encore de leurs régions.
Cette étape est la plus importante. D’une part parce qu’elle marque le début de votre e-learning. D’autre part parce que nous sommes des êtres sociables ressentant le besoin de communiquer. En favorisant l’appartenance à une communauté ou à un groupe, vous renforcerez l’apprentissage.
2. Initiez les apprenants au partage
Si vous souhaitez que votre communauté soit vivante et que les échanges fusent, alors il vous faudra initier ce partage ! Bien que sociable, l’être humain peut parfois être réticent à demander de l’aide ou simplement, à se lancer le premier dans une conversation.
Par exemple, vous pouvez parfaitement commencer par vous présenter et inviter vos apprenants à faire de même. Parler d’un parcours ou d’un métier commun les amènera plus facilement à échanger entre eux.
3. Consolidez votre social learning en favorisant l’entraide entre pairs
Il en va de même pour l’entraide entre vos apprenants : donnez-leur un petit coup de pouce ! Une fois les présentations faites, n’hésitez pas à les encourager à communiquer et à se soutenir les uns les autres.
Instaurez par exemple un système de parrainage entre les anciens utilisateurs et les nouvelles recrues. De cette manière, vous obligez les novices à partager leurs résultats ou leurs questions et vous responsabilisez les anciens par la même occasion.
4. Ne passez pas à côté des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux sont un bon moyen de faciliter la communication entre les apprenants. Ils sont accessibles par tous, et très pratiques. Pour les conversations de groupe par exemple puisque l’on peut y échanger toutes sortes de contenus (texte, audio, images, vidéos…).
Par ailleurs, une grande partie de la population est déjà habituée à utiliser ces plateformes au quotidien, ce qui facilite la prise en main.
5. Boostez le social learning avec la gamification
Une fois votre communauté bien établie, il convient de fidéliser les membres du groupe et de stimuler les échanges régulièrement. Pour cela, misez sur la gamification. De quoi s’agit-il ? Ce terme est apparu suite à l'émergence des jeux vidéo dans les années 2000 et désigne un apprentissage ludique, basé sur tout type de mécaniques de jeu. Dans le cadre de la formation professionnelle, cela se concrétise de plusieurs manières :
- Organisation de jeux de groupe, dans lequel chaque participant est obligé d’intervenir.
- Mise en place de challenges avec des récompenses à gagner.
- Ajout de badges à gagner tout au long du parcours de formation.
Objectifs : retenir l’attention des apprenants, leur insuffler une motivation nouvelle, susciter une émulation, bref, les pousser à être pleinement actifs, et ce jusqu’à la fin de leur formation.
6. Programmez des classes virtuelles
Pas toujours évident de maintenir une cohésion de groupe lorsque tous vos apprenants sont éloignés les uns des autres. Pas de panique ! Vous pouvez compter sur les classes virtuelles afin de rassembler votre communauté le temps d’une session de travail.
Petit rappel, la classe virtuelle est une visioconférence à plusieurs participants, généralement un formateur et plusieurs apprenants. Ce format privilégie l’échange direct et permet aux apprenants de poser leurs questions au formateur comme s’ils participaient à une véritable formation présentielle.
7. Forums et blogs… Dans “social learning”, il y a “social” !
Il ne faut pas négliger l’importance de la communication au sein d’une communauté, surtout si votre objectif est de faciliter l’apprentissage en favorisant le social learning ! Même si les discussions de groupe sur les réseaux sociaux sont généralement très utiles, il est judicieux de mettre en place un forum ou un blog, accessible directement depuis votre plateforme de formation.
8. Préparez des travaux et exercices de groupe
Toujours dans le but de maintenir une connexion entre vos apprenants sans toutefois vous éloigner de votre objectif principal qui est une bonne réussite de la formation, organisez des travaux de groupe ! Ces derniers obligeront les participants à travailler ensemble et à communiquer pour avancer dans leurs formations.
De plus, les travaux de groupes sont un très bon moyen de motiver vos apprenants puisqu’ils seront challenger par le groupe et devront faire preuve d’un bon esprit d’équipe et s’investir dans le projet pour ne pas pénaliser leurs coéquipiers.
9. Variez vos formats e-learning
S’il est vrai que la cohésion au sein d’un groupe d’apprenants favorise l’apprentissage, il ne faut pas oublier que la communication peut aussi avoir ses désavantages. En effet, si vos apprenants s’ennuient au cours de la formation, ils n’hésiteront pas à en discuter entre eux ! Ce qui aura pour effet de les démotiver beaucoup plus rapidement que s’ils étaient seuls.
Pour conserver leur concentration et leur attrait durant toute la durée de la formation, il vous faut obligatoirement la rendre attractive. C’est-à-dire que vous devez utiliser toutes les ressources qui s’offrent à vous et varier vos formats d’apprentissages (vidéos, webinar ou encore le micro learning : des formations très courtes mais pertinentes qui raviront les collaborateurs !).
10. Concluez votre social learning avec une évaluation
Comme expliqué précédemment, le groupe a besoin de challenges pour progresser ! On croit, à tort, que la compétition a tendance à séparer les gens. C’est parfois vrai, mais la plupart du temps, un peu de compétition est au contraire une manière pertinente de stimuler l’intérêt des participants.
Terminez toujours vos formations par une évaluation. Avoir un défi à relever incite vos apprenants à réussir. Vous pouvez même instaurer un système de classement tout au long de vos formations, avec, pourquoi pas, des récompenses pour les participants ayant obtenu les meilleurs résultats.
Vous connaissez désormais toutes les astuces pour intégrer le social learning dans vos formations, ou renforcer celui préalablement mis en place !