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Marché de l’e-learning 2022 : rétrospective

Le succès de la formation à distance ne se dément pas. Les chiffres du marché de l’e-learning 2022 confirment la montée en puissance de la formation en ligne. Les entreprises ont bien compris qu’elles pouvaient en tirer d’incomparables bénéfices.

 

Un rapport de recherche d’IBM a d’ailleurs montré qu’un dollar investi dans la formation online génère une hausse de revenus de 30 dollars. La raison ? La durée d’apprentissage est moins longue et les employés mettent en application leurs nouvelles compétences immédiatement. Le marché de l’e-learning est donc largement investi par les organisations, qui y voient un levier important pour augmenter leur productivité et leur compétitivité.

 

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Les chiffres clés du marché de l’e-learning en 2022

 

Les États-Unis et l’Europe regroupent 70 % du marché mondial de l’e-learning. Un marché dont la taille devrait tripler sur la période 2020 - 2025 et qui a déjà enregistré une hausse de 900 % depuis 2000, poussée en particulier par une forte demande des millenials. Plus finement, le mobile learning, le micro-learning et la gamification constituent trois des composantes de l’e-learning les plus dynamiques.

Pour 72 % des multinationales, l’e-learning apporte ou pourrait apporter un avantage compétitif dans leur secteur d’activité. Au total, ce sont 80 % des employeurs qui proposent déjà un apprentissage en e-learning via une plateforme de formation en ligne.

Enfin, 93 % des entreprises disposant (actuellement ou prochainement) d’un LMS comptent l’utiliser pour développer l’apprentissage en ligne synchrone.

 

La France semble avoir une marge de progression encore importante. Ainsi, le baromètre 2022 du digital learning publié par l’ISTF (l’institut des métiers du digital learning) révèle que 44 % des entreprises proposent majoritairement une offre de formation en présentiel. Un chiffre toutefois en baisse (- 5 points par rapport à 2021). Dans le même temps, le blended learning séduit un nombre croissant d’organisations : ces dispositifs mixtes, mêlant présentiel et distanciel, gagnent 7 points, constituant l’offre de formation majoritaire dans 39 % des structures.

 

Les grandes entreprises semblent les plus matures en matière de formation digitale : le baromètre de l’AFINEF (la première association à fédérer les entreprises du numérique pour l’éducation et la formation) indique que 92 % d’entre elles utilisent déjà le blended learning, considéré comme la modalité d’apprentissage la plus complète.

 

À noter également que la classe virtuelle est considérée comme efficace par 82 % des répondants. La confiance dans cette méthode pédagogique est donc quasi totale et montre que la formation à distance est désormais ancrée dans les mentalités

 

En résumé, le marché de l’e-learning poursuit son expansion dans l’Hexagone en 2022 et devrait continuer à se développer dans les années à venir. 

 

Une femme suit une formation en e-learning

 

Les enjeux de l’e-learning

 

L’analyse du marché de l’e-learning en 2022 montre que ce dispositif d’apprentissage est largement adopté par les organisations. La formation à distance, s'appuyant sur des technologies en constante évolution, ouvre en effet des perspectives séduisantes pour les entreprises. 

 

Voici les principaux enjeux de l’e-learning :

 

  • faciliter la compréhension de notions complexes ou très théoriques. La gamification et l’utilisation de la réalité virtuelle constituent d’excellents moyens pour transformer un contenu abstrait en expérience concrète, ce qui simplifie son appropriation par l’apprenant ;
  • profiter de la variété des formats disponibles pour conserver l’attention des collaborateurs. L’un des principaux écueils d’une formation : provoquer un sentiment d’ennui chez les apprenants, qui vont alors décrocher. L’e-learning s’appuie sur une diversité de supports qu’il convient d’assembler au mieux dans les dispositifs de formation : podcasts, classes virtuelles, tutoriels vidéos…
  • favoriser la collaboration entre apprenants mais aussi entre apprenants et formateurs. Partager des ressources, réaliser des travaux de groupes, échanger des expertises : grâce aux outils collaboratifs en ligne, l’e-learning apporte une dimension communautaire à l’apprentissage ;
  • proposer du sur-mesure. L’e-learning rompt avec un certain “formatage” des sessions de formation classiques. Le collaborateur s’organise pour insérer son temps d’apprentissage au moment qui lui convient et avance à son rythme. 

 

L’e-learning au service de la formation professionnelle

 

On l’a déjà compris : l’e-learning ne peut que renforcer l’efficacité de la formation professionnelle. Et c’est bien cet argument qui est avancé en tout premier par les entreprises interrogées par l’ISTF concernant l’intérêt de la formation en ligne. Les organisations soulignent également la pertinence du distanciel afin de gagner en réactivité face aux enjeux business, autrement dit afin de s’adapter plus vite aux attentes du marché. La troisième raison d’adopter l’apprentissage en ligne (citée par 21 % des professionnels de la formation sondés) est de répondre à une demande des clients, internes ou externes.

 

Efficacité, rapidité et facilité d’apprentissage, réponse à une demande forte : le marché de l’e-learning s’appuie donc sur ces trois piliers pour poursuivre son expansion. Le gain de temps procuré par la formation digitale revient dans de nombreuses études.

 

Selon le cabinet de consulting en ressources humaines Brandon Hall Group, les salariés peuvent économiser jusqu’à 60 % de leur temps d’apprentissage en optant pour l’e-learning. Au-delà, la souplesse et la flexibilité des supports pédagogiques accessibles en distanciel permettent d’ajuster la formation aux contraintes et au rythme de vie de chaque collaborateur. Il n’y a plus de déplacement, la vitesse et le cadre d’apprentissage s’adaptent naturellement à l’apprenant. Un contexte idéal qui contribue à améliorer l’engagement et à booster le moral des salariés.

 

Il n’est donc pas étonnant que 62 % des entreprises souhaitent évoluer vers plus de blended learning et 25 % vers plus de distanciel, comme le révèle le baromètre de l’ISTF déjà mentionné.

 

Les différentes modalités de l’e-learning

 

Le marché de l’e-learning en 2022 en France peut être analysé via les différentes modalités pédagogiques disponibles. Les types d’e-learning les plus porteurs, car considérés comme les plus efficaces, sont les suivants :

 

  • la classe virtuelle, qui domine nettement comme on l’a vu précédemment (82 % des entreprises la plébiscite). La durée idéale d’une classe virtuelle se situerait autour d’une heure ;
  • le fast learning (sessions d’apprentissage de moins de 15 minutes), cité par 64 % des répondants ;
  • l’e-learning scénarisé, composé de séquences de 25 minutes environ, mentionné par 61 % des professionnels de la formation questionnés.

 

On le voit, les formats d’apprentissage courts sont très attractifs. Le défi pour les formateurs est de proposer des contenus percutants et synthétiques. 

 

Autre donnée intéressante : la présence d’un tuteur constitue le premier facteur de motivation pour terminer une formation à distance. En d’autres termes, le tutorat permet d’améliorer le taux de complétion. Le constat est clair : 70 % des dispositifs de formation tutorés enregistrent un taux de complétion supérieur à 60 %. À l’opposé, 60 % des dispositifs ne bénéficiant pas de tutorat ont un taux de complétion inférieur à 10 %.

 

Une femme travaille sur son pc depuis chez elle

 

Le marché de l’e-learning à l’international

 

La croissance du marché de l’e-learning à l’international est exponentielle, avec un taux de 7,6 % par an pour une part de marché évaluée à 190 milliards de dollars. Si le marché est déjà bien installé aux États-Unis et, dans une moindre mesure, en Europe, il est en train d’exploser en Asie-Pacifique, avec une progression de la formation à distance de plus de 17 % par an. La Chine et l’Inde notamment dynamisent le marché de l’e-learning dans cette région. L’Asie est suivie de très près par l’Europe de l’Est, qui enregistre une croissance de 16,9 %.

 

Les freins au développement de l’e-learning

 

Les promesses de l’e-learning sont grandes, tout comme sa progression… Cependant, plusieurs freins existent. Selon les données de l’ISTF, les entreprises sont ainsi confrontées :

 

  • au manque de temps ou d’effectifs pour développer des dispositifs en distanciel (cité par 32 % des répondants) ;
  • au manque de compétences et d’expérience en matière d’apprentissage via le digital (cité par 25 % des répondants).

 

Les problématiques RH semblent donc constituer le principal blocage.

Viennent ensuite :

 

  • le manque de budget, qui concerne 15 % des entreprises interrogées ;
  • l’absence d’outils pédagogiques suffisamment performants ;
  • la frilosité de la hiérarchie.

 

Le marché de l’e-learning en 2022 se voit donc confronté à des cultures d’entreprise pas toujours en phase avec les exigences et les transformations qu’implique la formation en distanciel.  

 

Quel est l’impact environnemental de l’e-learning ?

 

L’e-learning apparaît comme un mode d’apprentissage plus respectueux de la planète que les dispositifs en présentiel, en partie grâce à l’absence de déplacements dans les lieux de formation. Ainsi, les émissions de CO2 seraient réduites de 86 % et la consommation d’énergie de 90 %. Il n’en reste pas moins que la pollution numérique existe bel et bien, engendrée par le fonctionnement d’internet et la fabrication des équipements informatiques.

 

Les tendances du marché de l’e-learning en 2023

 

Si le marché de l’e-learning 2022 érige la classe virtuelle en moteur de la formation à distance, les tendances de l’e-learning pour 2023 sont plus diversifiées. On devrait ainsi voir une montée en puissance :

 

  • du

    mobile learning

    , associé au micro-learning (sessions de quelques minutes suivies sur smartphone et faisant appel aussi bien aux supports vidéos, audios que textuels) ;
  • du social learning, un apprentissage entre pairs qui valorise le partage d’expertises “cachées” et apporte un complément aux enseignements dispensés en présentiel et en distanciel ;
  • de la gamification, qui intègre le ludique ainsi qu’un esprit de compétition sain dans l'univers de la formation ;
  • des COOCs (Corporate Online Open Course), des cours massifs, sur le modèle des MOOCs, mais restreints au cadre de l’entreprise. Un COOC s’adresse donc au personnel, aux partenaires et/ou aux clients de l’organisation ;
  • du LMS, plateforme de formation hybride, permettant aux services RH de gérer les dispositifs de formation et aux salariés d’avoir accès à leurs contenus.

 

De manière plus générale, le recours au big data et à l’intelligence artificielle permettra d’aller vers toujours plus de personnalisation et d’efficacité en matière de formation à distance. De là naît un enjeu majeur : la protection des données. Dans ce cadre, la technologie Blockchain jouera certainement un rôle important car elle peut contribuer à protéger l'identification numérique d'une personne ou d'une entreprise.

 

Le futur de l’e-learning

 

L'utilisation de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée est amenée à s’étendre. Procurer des expériences immersives aux apprenants sera source d’un engagement encore meilleur et viendra parfaitement compléter les autres modalités pédagogiques de l’e-learning, précédemment décrites. 

 

Le mobile learning de son côté devrait continuer à croître rapidement. Ce marché pourrait peser 80 milliards de dollars en 2027, selon GlobeNewswire.


En un mot, le marché de l’e-learning possède encore une énorme marge de progression. L’accès à la formation à tout moment, des contenus spécialement pensés pour des sessions courtes, de l’immersion, un lien humain conservé grâce au tutorat et au social learning : cette combinaison qu’offre le e-learning continuera à séduire les entreprises et leurs employés.

 

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