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11 Minutes de lecture

Comment changer de carrière avec la reconversion professionnelle ?

La reconversion professionnelle ne cesse de faire son chemin dans l’esprit des collaborateurs. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à sauter le pas, une tendance qui s’est accélérée depuis la crise sanitaire. En 2014, un sondage commandé par l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) révélait déjà que 60 % des salariés avaient déjà changé de métier ou de secteur d’activité au cours de leur carrière. En 2021, selon une enquête réalisée par VISIPLUS academy, BVA et le cabinet de conseil LHH, 49 % des actifs ont déjà envisagé, initié ou réalisé une reconversion professionnelle.

 

Le constat est clair : construire un projet professionnel éloigné de sa formation ou de sa profession initiale devient la norme. Toutefois, du désir de réorientation professionnelle à sa mise en œuvre, un cheminement souvent long, parfois ardu, est nécessaire

 

Rise Up vous dévoile comment changer de carrière, en dehors ou au sein de son entreprise !

 

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La reconversion professionnelle en quelques mots

 

En janvier 2022, un actif sur cinq était engagé dans une action de reconversion professionnelle, d’après le baromètre de la formation et de l’emploi de Centre Inffo. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Se reconvertir, c’est se diriger vers un nouveau métier et un nouveau secteur d’activité. Moment charnière dans une carrière, la reconversion s’accompagne bien souvent d’un nouveau projet de vie. 

 

Les raisons menant à la définition d’un projet de reconversion professionnelle dépendent de l’histoire et des attentes propres à chacun. Toutefois, certaines causes reviennent souvent dans cette prise de décision :

 

  • des missions qui manquent de sens dans son poste actuel ; 
  • un stress trop important ;
  • une profession qui ne correspond pas à l’image que l’on en avait ;
  • l’absence de perspectives d’évolution ;
  • un secteur d’activité manquant de débouchés ;
  • le désir de devenir son “propre patron”.

 

Cette réorientation est accessible à tous les actifs, salariés comme demandeurs d’emploi. La reconversion professionnelle quand on est en CDI est donc tout à fait possible. 

 

 

Une manager fait un bilan professionnelle avec son employé

 

 

Comment construire son projet de reconversion professionnelle ?

 

Il faut tout d’abord noter deux grandes étapes dans la reconversion professionnelle : la réflexion et la définition du projet, puis sa mise en œuvre.

 

Avant toute reconversion professionnelle, l’indispensable bilan personnel

 

Une décision de reconversion professionnelle ne se prend pas à la légère. Rêver d’un nouveau métier, oui, mais cela signifie-t-il que l’on est réellement prêt à sauter le pas ? Ce désir de changement peut en réalité avoir d’autres causes : une entreprise qui ne nous convient pas, une désorganisation entre la vie familiale et la vie professionnelle, un mal-être, etc.

 

Il faut donc sonder ses motivations profondes et prendre du temps pour établir un état des lieux de sa vie actuelle, en passant en revue tous les aspects : vie professionnelle et personnelle, situation financière, santé physique et psychique, environnement. Le but est non seulement de vérifier qu’une reconversion professionnelle est pertinente mais aussi d’identifier les contraintes qu’il faudra dépasser pour la mener à bien.

 

Trouver sa nouvelle voie professionnelle 

 

Que l’on ait une idée déjà précise ou non de son évolution de carrière, l'évaluation des compétences constitue un passage obligé pour tout projet professionnel. Cette étape peut prendre différentes formes :

 

  • le bilan de compétences, qui comporte des tests et des entretiens permettant de dégager ses motivations et ses aptitudes, aussi bien en matière de savoir-faire (hard skills) que de savoir-être (soft skills) ;
  • le conseil en évolution professionnelle (CEP), un dispositif qui conduit à faire le point sur sa situation professionnelle et à définir, le cas échéant, un projet de reconversion ;
  • les prestations proposées par Pôle Emploi, en particulier l’évaluation des compétences et des connaissances professionnelles (ECCP). Objectifs : identifier ses compétences transversales et valider ses compétences au regard du métier visé :
  • les tests d’orientation.

 

Il est également possible de se faire accompagner par un coach spécialisé tout au long du processus de reconversion. 

 

Sécuriser son choix en réalisant une étude de marché et une enquête métier

 

Autres points sur lesquels toute personne désirant se reconvertir doit être extrêmement vigilante : les conditions d’accès au métier et l’état du marché de l’emploi. Il s’agit de vérifier que son projet est réaliste

 

Il convient pour cela d’explorer de multiples méthodes :

 

  • rencontrer des professionnels, afin de se constituer un réseau ;
  • contacter les Chambres de Commerce et d'Industrie et consulter les sites d’offres d'emploi pour cerner l’environnement socio-économique du secteur d’activité ciblé ;
  • démarcher les entreprises pour une demande de stage ;
  • si le projet correspond à une création d’entreprise, étudier la concurrence et le public cible.

Suivre une formation

 

Laisser derrière soi une carrière pour en débuter une autre nécessite dans la plupart des cas un temps de formation. En effet, il faudra mettre à niveau ses compétences ou apprendre de A à Z un nouveau savoir-faire. La deuxième étape vue précédemment aura révélé les points forts mais aussi les lacunes à combler en termes de capacités et d’aptitudes.

 

Rise Up offre un soutien aux salariés souhaitant se diriger vers une réorientation professionnelle en mettant à disposition de leur entreprise un catalogue de formations sur étagère couvrant un maximum de thématiques. Car oui, il est possible, même en étant en poste, de s’octroyer du temps pour se former à un autre métier. Nous en parlons tout de suite !

 

La reconversion professionnelle quand on est en CDI

 

Comment faire une reconversion professionnelle quand on est en CDI ? Plusieurs solutions s'offrent au salarié. 

 

Avant tout, celui-ci doit se sentir légitime pour négocier avec sa direction. De son côté, l’employeur doit se montrer ouvert et respecter les choix de ses collaborateurs.

 

Il y a deux champs de négociation à explorer. Le premier porte sur la formation du salarié pendant son temps de travail. Cela est tout à fait possible en utilisant le compte personnel de formation (CPF), le CPF de transition ou le dispositif Pro-A (dont nous reparlerons un peu plus loin dans l’article !). Rappelons que l’employeur peut décider de reporter une formation demandée par un collaborateur, mais ne peut pas la refuser. 

 

Deuxième champ de négociation : la manière dont le collaborateur va quitter son entreprise actuelle. La rupture conventionnelle, qui n’intervient qu’en cas d’accord de l’employeur, ouvre droit à l’allocation chômage et offre ainsi une plus grande sécurité financière à l’ex-salarié. Autre solution : la démission pour reconversion, une mesure ciblant les salariés en CDI et permettant elle aussi de bénéficier, sous conditions, de l’allocation chômage. 

 

La reconversion professionnelle sur le CV

 

Rédiger son CV pour une reconversion professionnelle n’est pas toujours facile car, bien évidemment, l’expérience fait défaut. Dès lors, comment séduire les recruteurs ? 

 

En premier lieu, il convient de sélectionner dans son parcours les éléments qui apparaissent pertinents pour le poste visé. Pour cela, une bonne pratique consiste à s’appuyer sur son ancien CV et à lister les expériences valorisables dans son nouveau métier. L’idée est d’établir un maximum de passerelles entre son ancienne carrière et son futur emploi, notamment en valorisant les compétences transversales. 

 

En second lieu, il est indispensable de faire ressortir les formations et autres stages suivis dans le cadre de sa reconversion. 

 

Enfin, il ne faut pas oublier de suivre les règles traditionnelles d’une bonne candidature :

 

  • titre reprenant l’intitulé du poste ;
  • présentation accrocheuse ;
  • mise en page claire et synthétique.

La réorientation professionnelle au sein de l’entreprise

 

Changer de métier tout en restant dans son entreprise : une option à étudier ! Il s’agit dès lors d’une reconversion professionnelle interne. Celle-ci apparaît comme un excellent compromis pour le salarié puisqu’il change de métier sans prendre le risque de ne pas retrouver de poste. De plus, il connaît déjà parfaitement la structure, ses valeurs, son fonctionnement, ses “codes”. De quoi assurer une transition en douceur vers son nouvel emploi. 

 

Cette mobilité professionnelle doit être encouragée par les employeurs et représente une excellente alternative au recrutement. La réorientation interne favorise l’épanouissement des collaborateurs, optimise leur engagement et les fidélise. Autre avantage : le rééquilibrage, si nécessaire, entre compétences sur-représentées et compétences sous-représentées. En fonction du marché et de l'évolution des métiers, les besoins en compétences internes évoluent et l’entreprise peut parfois se retrouver en déficit d’effectifs sur certains postes. La réorientation de certains collaborateurs peut aider à remédier à ce problème.

 

De manière plus globale, accueillir un talent dans son organisation, c’est s’engager à le faire progresser et à l’accompagner dans son évolution de carrière. Dans ce cadre, la réorientation a toute sa place et les services RH ont pour rôle d’identifier les attentes des collaborateurs et les compétences maîtrisées au regard de leur projet. 

 

Deux nouveaux collègues se rencontrent

 

Le financement de la reconversion professionnelle

 

Le financement de la reconversion professionnelle : voilà le frein le plus courant des salariés à l’heure de se lancer ! Ne pas occuper d’emploi pendant plusieurs mois, financer des formations : le manque de moyens peut vite se faire sentir ! Là aussi, il convient de bien s’informer en amont sur les dispositifs d’aide afin de sécuriser sa reconversion.

 

Le compte personnel de formation (CPF)

 

Le CPF est le premier dispositif sur lequel se pencher lors d’une démarche d’évolution professionnelle. Alimenté tout au long de la vie active, il est possible d’en faire usage à n’importe quel moment, pour la formation de son choix ou un bilan de compétences. Les salariés qualifiés cumulent 500 euros par année de travail (jusqu’à atteindre un plafond de 5 000 euros) ; les salariés non qualifiés cumulent de leur côté 800 euros par an, pour un plafond de 8 000 euros. 

 

Le plan de développement des compétences (PDC)

 

Le plan de développement des compétences peut jouer un rôle dans le cadre d’une reconversion professionnelle. Le PDC recense l’ensemble des actions de formation mises en place par l’employeur pour ses salariés. Ici, c’est donc l’entreprise qui propose à ses employés des parcours de formation pour acquérir de nouvelles compétences.

 

Pro-A ou promotion par l’alternance

 

Le dispositif Pro-A est dédié à la reconversion professionnelle par alternance et cible les salariés en CDI. Il permet de suivre à la fois des cours théoriques et des cours pratiques afin d’acquérir une nouvelle qualification. Le salarié peut demander à son employeur de bénéficier de la Pro-A, sachant que l’employeur peut prendre lui-même cette initiative. 

 

Les aides dans le cadre de la reprise ou de la création d’entreprise 

 

Il existe plusieurs dispositifs destinés à favoriser l’entrepreneuriat. Ils s’adressent aux personnes qui bénéficient de l’allocation chômage. Il s’agit de :

 

  • l’ACRE (aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise), qui permet une exonération de charges sociales pendant un an ;
  • l’ARCE (aide à la reprise ou à la création d’entreprise), qui permet de recevoir ses allocations chômage (ARE) sous forme de capital. 

Contrat pro ou apprentissage : se former en étant rémunéré

 

Autre solution lors d’une reconversion professionnelle : l’alternance. Si l’apprentissage est réservé aux moins de 30 ans (sauf exceptions), le contrat de professionnalisation s’adresse aux salariés quel que soit leur âge. 


On le voit, il existe de multiples façons de se former à un nouveau métier tout en préservant ses ressources financières. Les formations sur étagère de Rise Up répondent à cette ambition en offrant aux salariés des milliers de contenus accessibles depuis leur LMS. Compétences techniques, compétences comportementales et interpersonnelles : l’offre Rise Up Content couvre tous les types d’aptitudes. S’appuyant sur des pédagogies innovantes, ces contenus sur étagère garantissent une montée en compétences rapide et efficace.

 

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