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Le terme “distanciel” s’est imposé dans le vocabulaire de la formation professionnelle... au point d’en brouiller le sens. Pour les responsables formation, RH ou organismes, clarifier les terminologies est essentiel avant même de concevoir un parcours pédagogique. Car il ne s’agit pas uniquement de faire à distance ce qui se faisait en présentiel, mais de repenser en profondeur les modalités d’apprentissage.
Comprendre les différences entre formation distancielle, formation en distanciel, apprentissage synchrone ou asynchrone, est le point de départ d’une stratégie pédagogique pertinente. Ce travail de définition, souvent négligé, est pourtant la première étape vers des formations efficaces, bien ciblées et capables de répondre aux attentes des apprenants comme des entreprises.
Distanciel, distancielle, en distanciel : que faut-il dire ?
Le point sur la terminologie
À l’origine, “distanciel” n’existe pas dans les dictionnaires classiques. Il s’agit d’un néologisme formé par opposition au présentiel, qui s’est diffusé massivement à partir de 2020. Pourtant, son usage est aujourd’hui répandu, notamment dans les documents administratifs, les plateformes LMS et le langage courant. “Formation distancielle” reste le terme préféré dans les textes officiels, tandis que “en distanciel” semble dominer sur les moteurs de recherche et les usages en entreprise. Ce flou linguistique reflète une mutation plus large du monde de la formation, pris entre innovation et cadre normatif.
Un enjeu pédagogique autant que lexical
Une terminologie floue peut brouiller la compréhension des apprenants et nuire à leur engagement. En effet, un collaborateur qui pense suivre un simple module e-learning peut se retrouver dans une classe virtuelle en visio. Préciser les modalités d’apprentissage, synchrone, asynchrone, hybride, permet d’instaurer un cadre clair et de poser les bonnes attentes. En ce sens, nommer correctement les formats, c’est déjà commencer à accompagner les apprenants. Pour une stratégie de formation efficace, la définition précède la conception, et cela suppose, pour les professionnels du learning, d’avoir une maîtrise fine des termes et de leurs implications pédagogiques.
Distanciel synchrone ou distanciel asynchrone : deux modalités, deux expériences
Définitions simples : synchrone et asynchrone
Distanciel synchrone
Le distanciel synchrone désigne un temps de formation où tous les participants sont connectés en même temps : classes virtuelles, visioconférences, webinaires. Il implique une interaction en temps réel, une dynamique de groupe et une animation vivante.
Distanciel asynchrone
Le distanciel asynchrone, à l’inverse, permet à chacun de se former à son rythme : modules e-learning, vidéos, podcasts, quiz, forums. Il libère l’apprenant des contraintes horaires, mais suppose un bon niveau d’autonomie.
Ce que dit la recherche sur les formats synchrones et asynchrones
Selon une étude publiée dans Frontiers in Psychology (2021), les formations asynchrones favorisent l’autonomie et la réflexion, tandis que les formats synchrones renforcent l’engagement social et la motivation. À Stanford, des chercheurs ont montré que le sentiment d’appartenance est plus élevé dans les formats synchrones, mais que la mémorisation à long terme est mieux consolidée en asynchrone. Une autre recherche citée dans The Internet and Higher Education indique que la satisfaction des apprenants dépend fortement du soutien perçu et de la qualité de l’interaction, y compris en asynchrone.
Quand utiliser le distanciel synchrone et le distanciel asynchrone ?
Une formation produit pourra s’appuyer sur des modules asynchrones pour transmettre les fondamentaux, puis intégrer des sessions synchrones pour répondre aux questions ou approfondir certains points. À l’inverse, un atelier sur les compétences relationnelles ou une formation au leadership gagnera à se dérouler en direct pour favoriser l’intelligence collective. La maturité numérique des apprenants, leur disponibilité et les objectifs visés orientent ce choix. Il ne s’agit pas d’opposer le synchrone et l’asynchrone, mais de les combiner avec intelligence.
Les avantages réels de la formation en distanciel
Ce qui fonctionne bien à distance
Certaines compétences se prêtent très bien à un apprentissage distanciel : conformité, onboarding, découverte d’outils, certifications, soft skills. Le distanciel permet alors une montée en compétence rapide, mesurable et compatible avec les contraintes opérationnelles. D’ailleurs, 38 % des dispositifs de formation sont aujourd’hui conçus en 100 % distanciel ou en blended learning, selon le Baromètre ISTF 2025 sur les chiffres du digital learning. Rise Up permet d’orchestrer ces parcours de façon fluide tout en suivant les progressions grâce aux données d’apprentissage. Le LMS propose aussi une expérience apprenant immersive, adaptée aux usages mobiles, avec une logique de gamification et de suivi individualisé.
Ce qui reste complexe
Former à la créativité, animer une intelligence collective, ou traiter des sujets sensibles demande une interaction humaine plus poussée. Le distanciel peut y contribuer, mais souvent dans une logique hybride où l’outil numérique vient en soutien plutôt qu’en substitut. Par exemple, une session de design thinking ou de feedback 360° peut démarrer en présentiel, puis se poursuivre en distanciel pour les retours et bilans. L’enjeu n’est pas technologique, mais pédagogique : comment maintenir une qualité d’échange et une posture réflexive, même à distance ?
Concevoir un parcours distanciel efficace : nos conseils clés
Hybrider intelligemment distanciel synchrone et asynchrone
Un parcours réussi combine sessions en direct pour la cohésion et temps asynchrones pour l’approfondissement. L’outil Rise Up permet de scénariser facilement cette alternance, avec des blocs personnalisés selon le profil des apprenants. On peut ainsi proposer des séquences communes, puis des approfondissements ciblés selon les besoins métiers ou les niveaux de maîtrise.
S’appuyer sur la donnée pour personnaliser
L’analyse des comportements d’apprentissage permet d’adapter le contenu en temps réel. Temps passé, scores aux quiz, abandon en cours de module : chaque donnée devient un levier de pilotage pour les formateurs. D’après l’étude, The Internet and Higher Education, La personnalisation booste la motivation, améliore la rétention, et permet une meilleure allocation des ressources pédagogiques.
Maintenir le lien social
L’apprentissage à distance n’est pas un apprentissage isolé. Intégrer des forums, des feedbacks réguliers, du peer learning est clé pour maintenir l’engagement. Les formats de social learning peuvent être asynchrones (retours croisés, missions collaboratives), mais gagnent à inclure des temps synchrones pour renforcer la cohésion. La formation devient alors un espace de dialogue, même à distance.
FAQ : les questions que vous vous posez sur la formation à distance
- Formation distancielle ou formation en distanciel : quelle différence ? Les deux sont utilisés, sans règle figée. "Formation en distanciel" est plus recherchée sur Google, mais "distancielle" est plus fréquente dans les documents institutionnels.
- Peut-on former efficacement à 100 % à distance ? Oui, pour certains contenus. Mais l’hybridation reste la meilleure option pour engager durablement, surtout sur les formations longues ou complexes.
- Comment adapter une formation en alternance au distanciel ? En mixant temps en entreprise, accompagnement pédagogique et contenus asynchrones personnalisés. Le distanciel peut offrir un complément pertinent à l’expérience terrain.
- Quelle différence entre distanciel synchrone et asynchrone ? Le synchrone implique un rendez-vous en temps réel. L’asynchrone laisse l’apprenant libre de son rythme. Les deux ont leur place dans un parcours bien construit.
- Le distanciel est-il adapté à tous les publics ? Il demande une bonne autonomie. Un accompagnement est nécessaire pour les publics éloignés de la formation ou en reconversion, afin de les sécuriser dans leur progression.
Conclusion : vers une nouvelle grammaire de la formation
La formation en distanciel ne se résume pas à une visioconférence sur Zoom. Elle suppose une repensée pédagogique, une exploitation fine des outils digitaux et une attention constante portée à l’engagement. C’est un changement de paradigme, qui demande aux entreprises de revoir leurs méthodes, mais aussi leur posture. Rise Up propose des solutions adaptées à chaque besoin, pour que le distanciel devienne un véritable levier de transformation des compétences.