Méthodes de formation

E-learning et digital learning : des termes qui se sont démocratisés avec l'expansion rapide du travail hybride et de l'apprentissage à distance ; des termes à la signification proche, qu'il ne faut toutefois pas confondre. Si tous deux renvoient à la digitalisation de la formation, une distinction doit être établie. Les différences entre e-learning et digital learning se situent notamment dans leur champ d'action. Le périmètre du digital learning est plus large que celui de l'e-learning ; en réalité, le digital learning englobe l'e-learning. Ce dernier fait référence à la formation en ligne ou à distance. Le digital learning de son côté comprend également toutes les actions de formation (y compris les sessions en présentiel) faisant intervenir les technologies digitales et/ou les technologies de type réalité virtuelle et réalité augmentée.

L'e-learning fait partie intégrante des modalités d'apprentissage utilisées dans le cadre de la formation professionnelle. L'hybridation du travail est devenue la norme, avec pour conséquence une flexibilité et une autonomie nouvelles accordées aux salariés. Pour réussir cette transformation, les entreprises se sont fortement digitalisées ; elles s'appuient désormais sur des collaborateurs qui maîtrisent parfaitement la digital workplace et ont intégré les outils collaboratifs à leur quotidien. Des collaborateurs qu'il faut bien sûr continuer de former, en prenant en compte ce nouveau contexte de travail. C'est ici que l'e-learning entre pleinement en jeu et trouve sa pertinence. Assurer la montée en compétences de salariés travaillant depuis chez eux implique nécessairement de développer des dispositifs d'apprentissage à distance. Le défi : les rendre aussi efficaces (voire plus !) que la formation en présentiel.

Les termes formation sur mesure et formation sur étagère reviennent souvent à l’évocation des tendances de la formation professionnelle. Associés le plus souvent à l’e-learning, ces types de formation se déploient majoritairement sur un LMS (Learning Management System). Le baromètre du digital learning 2023 de l’ISTF indique ainsi que la plateforme LMS, qu’elle soit gratuite ou payante, est l’outil privilégié par 67% des entreprises dans le cadre de leur projet de digital learning. Les LMS disposent en effet de fonctionnalités permettant aux organisations de créer leurs propres formations, tout en proposant un catalogue de contenus prêt-à-l’emploi sur un large éventail de thématiques utiles aux collaborateurs.

La part du digital ne cesse d’augmenter dans la formation professionnelle. Synonymes de flexibilité, d’autonomie et d’apprentissage à la carte, les formations en distanciel sont prisées aussi bien par les entreprises que par les collaborateurs. Selon le baromètre du digital learning 2023 de l’ISTF, dans plus d’un quart des organisations (27%), l’offre de formation est majoritairement distancielle (hausse de 10 points sur un an) et dans 37% des entreprises l’offre est majoritairement blended learning, donc comporte également des cours en ligne.

La classe virtuelle, si elle n’est pas nouvelle, s’est démocratisée ces dernières années. Selon le baromètre 2023 du digital learning publié par l’ISTF, la classe virtuelle constitue la modalité d’apprentissage en distanciel jugée la plus efficace, devant l’e-learning traditionnel. De plus, 9% des professionnels de la formation interrogés placent comme priorité le développement de la classe virtuelle dans leurs dispositifs, avant toutes les autres méthodes pédagogiques. Celle-ci représente donc un intérêt en tant que telle, en plus de constituer l’un des piliers de la formation mixte (blended learning), très appréciée des entreprises et de leurs salariés.

Créer et animer une classe virtuelle : un enjeu qui gagne en importance à mesure que la formation à distance se développe. Son intégration dans les plans de formation, effectuée souvent à marche forcée et sans réelle préparation il y a quelques années, semble aujourd’hui pérenne. Reste à assurer la qualité des cours en ligne, à tirer parti de leurs atouts et à en extraire une vraie valeur ajoutée, au profit des apprenants. Selon le baromètre 2023 du digital learning réalisé par l’ISTF, 11% des professionnels de la formation considèrent ainsi l’amélioration de l’animation des classes virtuelles comme prioritaire.

La formation professionnelle s’est profondément renouvelée ces dernières années. Plusieurs concepts, réunis autour de l’association entre le présentiel et le distanciel, ont gagné leurs lettres de noblesse auprès des entreprises et des organismes de formation. L’enseignement hybride, ou enseignement mixte, devient la norme, ses avantages n’étant désormais plus à prouver : flexibilité, personnalisation et, de manière générale, efficacité accrue de l’apprentissage.

L’e-learning constitue la forme la plus traditionnelle de digitalisation de la formation. Nombre d’entreprises y ont donc recours. À ses côtés s’épanouit un autre concept, très proche : le digital learning, qui séduit de plus en plus d’organisations. Moderne, personnalisable, interactive et évolutive, cette méthode de formation s’appuie sur les possibilités des nouvelles technologies, en perpétuelle progrès.

L’intégration du travail hybride en entreprise n’est plus un phénomène isolé, réservé à quelques organisations “pionnières”. Désormais, le travail mixte tend à devenir la norme. Pour preuve, une étude menée par le Boston Consulting Group et Cadremploi révèle qu’en France, 78 % des collaborateurs plébiscitent un modèle de travail hybride. Plus finement, l’enquête note que 63 % des répondants préfèrent un temps de travail plus important au bureau. Pour eux, deux jours de télétravail par semaine restent l’idéal.

Le monde de l’éducation vit actuellement un changement majeur. À l’apprentissage collectif, avec un professeur délivrant des connaissances devant un groupe d’étudiants (en salle ou virtuellement), s’ajoute une logique inverse. Est désormais prise en compte l’attente propre de l’apprenant, à laquelle doit s’adapter l’enseignement.